Santé

Sevrage tabagique : « La volonté individuelle est nécessaire en plus de l’appui des spécialistes »

Photo d’illustration

A l’occasion de la Journée mondiale sans tabac 2021, le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, invite les fumeurs à « s’engager à arrêter » conformément au thème de cette année. Et d’ajouter que dans le processus de sevrage, la volonté individuelle est nécessaire en plus de l’appui des spécialistes. Lisez plutôt.

Le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo

Populations des villes et des campagnes,

Le 31 mai de chaque année, le monde entier commémore la Journée mondiale sans tabac pour conscientiser l’opinion nationale et internationale sur ce fléau qui constitue un des facteurs de risque commun à diverses maladies.

Pour l’année 2021, le thème est : « S’engager à arrêter ». Ce thème a été choisi pour montrer combien il est important d’arrêter de fumer au regard des conséquences qu’engendre le tabac sur notre santé.

En effet, selon l’OMS, si rien n’est fait, le nombre de victimes dues au tabac pourrait atteindre 8 millions d’ici à 2030 dans le monde dont plus de 80 % dans les pays à revenus faibles ou moyens comme le Burkina Faso. Le tabagisme cause des pathologies lourdes que l’on peut éviter et est responsable de 71% des cancers du poumon, 42% des maladies respiratoires chroniques, 20% de l’incidence mondiale de la tuberculose et près de 10% des décès dus aux maladies cardiovasculaires.

Au Burkina Faso, selon l’enquête STEPS de 2013, la prévalence du tabagisme chez les 25 à 64 ans était de 19,8 %. Selon l’Atlas 2017 de l’OMS, la mortalité liée au tabagisme au Burkina Faso est de 4800 décès par an.

Au regard des conséquences du tabac sur notre santé comme le montre les chiffres évoqués, il est plus que nécessaire, sinon impérieux que les fumeurs arrêtent de fumer et que les non-fumeurs ne soient pas exposés à la fumée passive du tabac.

Populations des villes et des campagnes,

Arrêter de fumer c’est possible et cela procure de nombreux bénéfices qui interviennent immédiatement après l’arrêt du tabac et s’étalent dans le temps. Ce sont :

  • la quantité de monoxyde de carbone dans le sang diminue de moitié et l’oxygénation des cellules redevient normale ;
  • le risque d’infarctus du myocarde diminue, les poumons commencent à éliminer le mucus et les résidus de fumée, le corps ne contient plus de nicotine ;
  • respirer devient plus facile, les bronches commencent à se relâcher et on se sent plus énergique ;
  • la toux et la fatigue diminuent, on récupère du souffle, on marche plus facilement ;
  • le risque d’infarctus du myocarde diminue de moitié, le risque d’accident vasculaire cérébral rejoint celui d’un non-fumeur ;
  • le risque de cancer du poumon diminue presque de moitié ;
  • l’espérance de vie redevient identique à celle des personnes n’ayant jamais fumé.

Pour arrêter de fumer, la volonté individuelle est nécessaire en plus de l’appui que les acteurs chargés du sevrage vont apporter comme les conseils, le soutien psychologique et le traitement médicamenteux. Chaque fumeur devait jouer sa partition dans ce processus pour son bien-être et celui de son entourage.

A l’occasion de cette journée, j’appelle l’ensemble des populations du Burkina Faso et en particulier les fumeurs à se démarquer de la consommation du tabac et de tout autre produit connexe pour préserver leur santé et celle de leur entourage.

Tous ensemble, disons non au tabac sous toutes ses formes pour préserver notre santé et celle des générations futures. 

Pr Charlemagne Marie Ragnag-Newendé OUEDRAOGO

Chevalier de l’Ordre de l’Etalon

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