Le fondateur de Jeune Afrique, Béchir Ben Yahmed, a tiré sa révérence ce lundi 3 mai 2021, date de célébration de la 28e Journée mondiale de la liberté de la presse. Né le 2 avril 1928 à Djerba (Tunisie) le journaliste franco-tunisien est décédé à l’âge de 93 ans à l’hôpital Lariboisière à Paris. Selon un article de son journal, son décès est survenu suite à des complications liées à la covid19.
L’on se souviendra que ce diplômé de l’École des hautes études commerciales de Paris (HEC), a fait partie de la délégation tunisienne qui a négocié, entre 1954 et 1956, l’autonomie interne puis l’indépendance de la Tunisie. Nommé secrétaire d’État à l’Information dans le cabinet du Premier ministre Habib Bourguiba le 15 avril 1956, il finira par démissionner du gouvernement en septembre 1957 après un conflit avec Habib Bourguiba devenu président.
Le 17 octobre 1960 Ben Yahmed fondait le journal Afrique Action que l’on connaît aujourd’hui sous l’appellation Jeune Afrique. En mai 1962, le journaliste émigre à Rome avant de s’installer à Paris à la fin 1964. Il dirigea la rédaction de l’hebdomadaire jusqu’en octobre 2007.
Le directeur de publication de Jeune Afrique et président-directeur général du groupe Jeune Afrique était un homme d’affaires actif dans la presse africaine. Il était également auteur de chroniques, directeur de publication du mensuel La Revue, fondateur (1955) de l’hebdomadaire L’Action qui a cessé de paraître en 1958. C’est aussi lui qui a mis sur pied les Éditions du Jaguar.
