C’est bientôt la fête de la Saint Valentin célébrée tous les 14 février. Ici et là, les uns et autres rivalisent d’ingéniosités pour ravir davantage, en ce jour spécial, le cœur de son (ou de sa) partenaire. Mais qu’en est-il des personnes seules, celles-là mêmes qui n’ont pas encore eu la chance d’être touchées par « la flèche de Cupidon » ? Si certains envisagent de rester cloîtrés à la maison et de se morfondre seuls dans leur coin, d’autres ont préféré prendre le taureau par les cornes en lançant le concept soirée spéciale « Sans Valentin ».
» Si vous êtes intéressé par l’évènement avec le secret espoir d’y rencontrer un partenaire sexuel, nous vous arrêtons tout de suite : la soirée spéciale « Sans Valentin » n’a pas été initiée pour connecter X à Y ou pour caser les uns avec les autres. » C’est du moins ce qu’a affirmé celle qui est à la base de ce concept. Il s’agit de la jeune entrepreneure Oumou Ouédraogo qui a fondé en 2018 la société Amazonia, entreprise spécialisée dans la vente de la volaille fumée ou fraîche, la transformation des produits locaux, des céréales, etc.
C’est une jeune femme réservée et pourtant très sûre d’elle que nous avons reçue dans l’après-midi du mardi 9 février 2021 dans nos locaux à Ouagadougou pour avoir de plus amples informations sur cet évènement parrainé par l’honorable Mamata Tiendrébéogo et Me Arno Sampebré.
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Notre interlocutrice à l’allure coquette est venue accompagnée de Salifou Compaoré, alias Kys, artiste musicien, qui semble être de ceux qui ne passent pas par quatre chemins pour dire ce qu’ils pensent. Ainsi, c’est sans ambages que le slameur a déclaré : « Lors de la Saint Valentin, c’est généralement les personnes en couple que nous voyons roucouler dans les artères de la ville. Pendant ce temps, certains sont quelque peu mis en marge. Et nous, nous voulons permettre à ceux qui sont seuls de vivre autrement le 14 février ».
Pour ce duo, tout le monde a droit à l’amour et tout le monde a le droit de « s’éclater » lors de cette fête. Ce sont, entre autres, les raisons qui justifient la mise en place d’un tel cadre qui, en plus de permettre aux « célibataires » de se retrouver, sera également une occasion d’échanges et d’enrichissement mutuel. Convaincus que le célibat ne doit pas être perçu comme un poids ou une fatalité, les organisateurs veulent changer le regard porté sur ces personnes, soutenant qu’en étant seul, on peut tout de même mener une vie épanouie. « Le premier amoureux d’une personne, c’est elle-même. Quand on ne s’aime pas soi-même, c’est difficile d’avoir quelqu’un qui nous aime comme on le voudrait », foi de Salifou Compaoré.
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Prévue pour débuter à 19h au restaurant Amazonia, sis à la Zone I, la soirée sera marquée par plusieurs activités. Ainsi, avec une contribution de 10 000 F CFA, les participants auront droit à un buffet et à des prestations d’artistes. Ils pourront également prendre part au jeu d’invisibilité qui consiste à donner des chiffres aux hommes et des lettres aux femmes. Le jour-j, ceux qui auront les lettres et les chiffres correspondants pourront discuter et nouer des relations s’ils le désirent. Est également prévu le concours de la plus belle déclaration d’amour, signe que l’évènement est ouvert aussi aux couples qui auraient envie d’y faire un tour. Un couple modèle a d’ailleurs été invité pour un partage d’expérience. Le but est d’encourager les uns et les autres à croire en l’amour et à oser s’engager quand il le faut.
Il y aura également des communications, notamment sur le thème « pourquoi se donner les chances de réussir en amour ? » qui sera développé par le coach conjugal Moumini Koudougou. « Pourquoi vos relations amoureuses se sont jusqu’ici soldées par des échecs ? Que devez-vous faire pour construire un couple stable ? Quelle est l’importance du mariage et de la vie à deux ? », ce sont, entre autres, les équations qui seront résolues à cette occasion.
Jusque-là, les organisateurs ont enregistré une quarantaine d’inscriptions et espèrent aller jusqu’à 100. « Nous avons assez d’espace et les mesures barrières édictées dans le cadre de la lutte contre la covid19 seront respectées », a assuré Oumou Ouédraogo. S’agissant des conditions d’inscription, la jeune entrepreneure a indiqué qu’il suffit d’être majeur. Notre interlocutrice a par ailleurs déploré le fait que la plupart des personnes déjà enregistrées sont des femmes, une trentaine sur quarante. Aussi a-t-elle invité les hommes à franchir le pas pour équilibrer la balance.
Zalissa Soré
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