Nouveau gouvernement : Christophe Dabiré annonce de « grandes réformes »

Le gouvernement fraîchement constitué de Christophe Joseph Marie Dabiré s’est réuni pour la première fois à Kossyam, ce lundi 11 janvier. Une prise de contact dont l’épilogue a été une déclaration du chef d’orchestre de l’exécutif qui a décliné les grands axes de son mandat, parmi lesquels la réconciliation nationale.

Pour la prise de contact avec le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, c’est dans la salle polyvalente du palais présidentiel que rendez-vous a été donné aux 33 ministres et ministres délégués du gouvernement Dabiré II. Aucun ministre n’a manqué à l’appel. Autour du perron de l’emblématique salle gravitaient de nombreux journalistes, attendant de quoi mettre meubler l’actualité. Au compte goute, les membres de l’équipe gouvernementale arrivent. Les uns en tenue traditionnel Faso danfani, les autres en costumes, le sourire à presque toutes les  lèvres. Ils en auront pour quelques temps lorsqu’ils s’engouffrent dans la salle du conseil des ministres, loin des caméras et des dictaphones. Lorsqu’ils en ressortent, les ministres posent pour une photo de famille avec le maître des lieux, puis la presse a droit à une déclaration du Premier ministre.

Selon Christophe Joseph Marie Dabiré, en lui confiant la responsabilité de conduire de nouveau le gouvernement, le chef de l’Etat lui a donné, par la même occasion, trois indications. La première dit-il, est d’inscrire le gouvernement dans la dynamique de la continuité. Cette continuité, a expliqué le PM, est bâti dans la stabilité, d’où le choix d’une équipe de 33 membres dont 25 ministres et 7 ministres délégués. La deuxième orientation donnée par le chef de l’Etat selon le PM, est d’engager le gouvernent sur une voie de réformes.

Ces réformes portent essentiellement sur la réconciliation nationale, le foncier, l’immobilier, l’administration publique ainsi que le système de rémunération. Quant à la troisième indication, c’est celle de poursuivre et de renforcer les actions  entreprises au cours du premier mandat, « de manière à ce qu’il y est une consolidation des acquis du développement économique et social. »

Des raisons d’avoir choisi Zeph et Me Bénéwendé

Si le président de l’Union pour le progrès et le changement, Zéphirin Diabré se retrouve dans l’équipe Dabiré, le locataire de la primature fait croire que c’est au nom d’un renforcement du dialogue politique, et que ce dialogue commencera à l’intérieur du gouvernement avant de prendre en compte les différentes forces politiques en jeu.

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Ce n’est pas non plus un hasard si l’ex-vice-président de l’Assemblée nationale, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, est au poste de ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la ville. Cela répond, selon Christophe Dabiré, à une volonté affichée de conduire de « grands chantiers » au niveau de la ville. Car, « la réforme foncière qui doit nécessairement contribuer à faire en sorte que notre politique puisse être solide et réponde aux préoccupations des populations doit être conduite par des hommes qui ont la maîtrise juridique de ces questions ».

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A la fin du speech du PM, les journalistes se sont employés à arracher de brefs entretiens avec les ministres. Parmi les plus courtisés, le ministre d’Etat chargé de la réconciliation nationale, Zéphirin Diabré, qui n’a pas voulu piper mot aux nombreux journalistes qui lui ont tendu le micro, leur donnant rendez-vous le mardi 12 janvier à 15h au siège de son parti où se tiendra une cérémonie de présentation de vœux.

Bernard Kaboré