Société

Lutte contre les VBG : Alliance droit et Santé apporte sa touche

En marge de la « campagne 16 jours », Alliance droit et Santé a organisé un café débat sur la problématique des VBG le 3 décembre 2025 à Ouagadougou. A la fin des échanges et communications, des recommendations ont été formulées à l’endroit des gouvernants.

La « campagne 16 jours » est une initiative mondiale annuelle qui se déroule du 25 novembre au 10 décembre avec pour objectif de lutter contre toutes les formes de violence basée sur le genre, en particulier envers les femmes et les filles. Elle vise à sensibiliser, à informer et à encourager l’action collective pour mettre fin à ces violences, en s’appuyant sur la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes (25 novembre) et la Journée des droits de l’homme (10 décembre). Pour ce café-débat, des panels ont animé le débat sur l’état des lieux des VBG, les statistiques, les dispositifs communautaires de prévention, les principales actions à entreprendre par les OSC pour une lutte efficace.

De l’avis de Caroline Tapsoba de ONG Asmade, présidente du réseau Droit et santé, ce café débat va favoriser un partage d’expériences, des échanges entre acteurs de lutte des VBG.  » au sortir nous allons proposer des recommandations fortes aux décideurs afin d’amoindrir le phénomène des VBG au niveau des femmes et filles », a-t-elle relaté.

Pour la conseillère technique ministère de la Justice, Julie Rose Ouédraogo, modératrice du café-débat, lorsqu’on parle de textes, il faut se référer au cadre général ou les repressions contre les coups et blessures volontaires sont prévus dans le code pénal. « En general les préjugés sont à la base des VBG, quand on prend le cas des personnes vivant avec un handicap, des personnes agées ou vulnérables. L’existence des lois dissuade, mais la sensibilisation est la premiere arme. Compte tenu du contexte sécuritaire, les PDI sont susceptibles de subir les violences sexuelles, morales causées par le dépaysement, le manque de prise en charge « , a-t-elle expliqué.

La responsable par intérim du centre de prise en charge des victimes de VBG,Kadidiatou Ouédraogo, a présenté sa structure qui accueille les victimes de violence sexuelle, mariage forcé, repudiation, exploitation sexule ( migrantes).  » on y retrouve aussi des aides ménagères victimes de maltraitance, de grossesses en milieu scolaire qui se retrouve rejetées et expulsées dans la rue. Nous travaillons à offir la prise en charge psychologique, sanitaire, juridique et judiciaire, l’hébergement et l’ alimentation et le retour en famille », a-t- elle énuméré.

Toujours selon la conseillère en promotion du genre, le centre qui est sous la coupe du ministère de l’Action Humanitaire fait face à un manque doyen financier. » Les capacités d’accueil sont réduites. Elles doivent rester maximum 45 jours mais souvent les migrantes restent plus de 6 mois parce qu’elles arrivent sans document d’identité, ce qui ne facilite pas leur retour au bercail. Le numéro vert est le 80001287. Nous effectuons souvent des sorties terrain afin de venir en aide aux filles en détresse », a-t-elle conclu.

W. Harold Alex Kaboré

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