Justice

Burkina Faso :Rétablissement de la peine de mort et relèvement des peines d’amende

(Ouagadougou, 4 décembre 2025). Le Président du Faso, Chef de l’État, Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, a présidé, ce jeudi, l’hebdomadaire Conseil des ministres. Cette session ordinaire a examiné et adopté plusieurs dossiers et pris d’importantes décisions pour la bonne marche de la Nation, selon le Porte-parole du Gouvernement, Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO.

Au titre du Ministère de l’Economie et des Finances, le Conseil a adopté un rapport relatif à la situation d’exécution du budget et de la trésorerie de l’État exercice 2025 au 30 septembre. Selon le Ministre de l’Économie et des Finances, Dr Aboubacar NACANABO, à la date du 30 septembre 2025, notre pays a pu mobiliser, en termes de ressources intérieures, 2 500 milliards FCFA, soit un taux de 105% par rapport aux prévisions, avec une progression de 388 milliards FCFA comparativement à septembre 2024.

Cette performance dans le recouvrement a permis de dégager près de 1 200 milliards FCFA pour payer une grande partie de la dette intérieure. « De façon globale, l’économie se porte nettement mieux parce qu’en fin décembre 2025, nous comptons sur un taux de croissance de 6,28% », soutient le Ministre.

Le retour de la peine de mort

Au titre du Ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, le Conseil a adopté un projet de loi portant code pénal. Selon le Ministre Edasso Rodrigue BAYALA, l’adoption de ce projet de loi s’inscrit dans la dynamique des réformes globales du secteur pour une justice qui répond aux aspirations profondes du peuple.

En termes d’innovations majeures, ce projet de code pénal rétablit la peine de mort pour un certain nombre d’infractions que sont la haute trahison, les actes de terrorisme, les actes d’espionnage, entre autres. Il consacre également le travail d’intérêt général comme une peine principale et sanctionne la promotion et les pratiques homosexuelles et assimilées.

Les peines d’amende au niveau de toutes les infractions connaissent également un relèvement, qu’il s’agisse des délits ou des crimes et passent, pour les minimas, de 250 000 FCFA à 500 000 FCFA.

« En matière de circulation routière, les peines ont particulièrement été revues à la hausse parce qu’on a constaté que 90 à 95% des accidents de la circulation qui endeuillent les familles burkinabè sont du fait de l’usager », souligne le Ministre BAYALA.

Pour les crimes économiques comme les détournements et les actes de corruption, les sanctions peuvent aller jusqu’à l’emprisonnement à vie lorsque le montant détourné ou l’objet de l’infraction est supérieur ou égal à 5 milliards FCFA, selon le ministre.

Direction de la communication de la Présidence du Faso

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