Juillet à septembre 2025 : l’ANAM annonce une pluviométrie excédentaire anormale

L’Agence nationale de la météorologie (ANAM) a fait le point de la situation pluviométrique du Burkina Faso le jeudi 24 juillet 2025 à Ouagadougou au cours d’une rencontre avec les hommes de média. La Directrice générale de l’ANAM Dr Mariam TIDIGA, a évoqué de probables grosses pluies sur une partie du territoire national et des risques de séquences sèches dans huit (08) régions.
La prévision saisonnière agro-climatique pour la saison humide 2025 présente les mêmes tendances observées depuis le mois d’avril, a indiqué la Directrice générale de l’ANAM, Dr Mariam TIDIGA. En effet, sur la base de la configuration des températures de surface de mer (TSM), au cours du mois de juin, une pluviométrie excédentaire anormale sur l’ensemble des régions du pays est attendue pour la période juillet, août, septembre 2025.

Une fin de saison tardive à tendance normale est attendue sur l’ensemble des régions du Burkina Faso. Les risques de séquences sèches longues en fin de saison sont élevés dans les régions de la Sirba, du Goulmou, de la Tapoa, du Nakambé, du Djôrô, des Tannounyan, du Guiriko et la moitié ouest du Bankui, a relevé Dr Mariam TIDIGA à l’endroit des hommes et femmes de presse. Elle a également précisé que « le risque élevé d’avoir des événements pluviométriques intenses sur toute la saison est à noter. »
Ces risques pourraient entre autres entraîner la baisse de la production agricole pour les cultures non tolérantes à l’excès d’eau et aux longues séquences sèches, la baisse de la production animale, la perte du bétail, de probables inondations ainsi que de probables cas de maladies zoo sanitaires.
Les risques de catastrophes naturelles et de santé sont à signaler, a prévenu Dr Mariam TIDIGA, citant de probables cas d’inondations pluviales et de cas de maladies vectorielles (paludisme, dengue, etc.), la recrudescence des maladies hydriques comme la diarrhée, le choléra et la destruction d’infrastructures sociales de base.

Des recommandations sur les risques de catastrophes naturelles et de santé
Afin de minimiser les risques, la première responsable de l’ANAM a fait des recommandations. Il s’agit notamment de l’intensification de la sensibilisation des populations sur les résultats de la prévision saisonnière 2025, la mise en place de système de drainage sur les parcelles agricoles, l’option pour des variétés tolérantes à l’inondation et la souscription à l’assurance agricole.
Convaincue qu’une bonne activité agricole repose sur une meilleure applicabilité des pratiques et méthodes y afférentes, la Directrice générale de l’ANAM a souhaité le renforcement de la surveillance épidémiologique, l’interpellation des populations sur les mesures hygiéniques et de préventions contre les maladies vectorielles, l’intensification des opérations de destruction des gites larvaires ainsi que la suspension des activités d’orpaillages pendant la saison pluvieuse.
Les transports, l’énergie et la gestion des ressources en eau figurent également dans le répertoire des recommandations de Dr TIDIGA. Elle a en outre préconisé le renforcement du dispositif de drainage et d’évacuation des eaux sur les sites de construction et les routes stratégiques. L’Agence nationale de la météorologie plaide surtout pour une surveillance accrue au niveau des cours d’eau et une amélioration des Systèmes d’alerte précoce.
Service d’Information du Gouvernement