Réunion délocalisée du Parlement de la CEDEAO au Liberia : Inclusivité politique, promotion de la paix et de la sécurité à l’ordre du jour
Il s’est ouvert ce 25 juillet, une réunion délocalisée du Parlement de la CEDEAO à Monrovia, capital du Liberia. Cette rencontre va regrouper pendant 5 jours les députés communautaires membres des commissions Affaires politiques, paix, sécurité et mécanisme africain d’évaluation par les pairs ; Affaires juridiques et droits de l’hommes ; Affaires sociales, genres et promotion de la femme.
L’ouverture officielle de cette réunion délocalisée a été présidée par la vice-présidente du Liberia, Mme Jewell Howard Taylor, en présence d’autres hautes personnalités du pays et des responsables de la CEDEAO .
Mme Taylor dans son allocution à l’ouverture de cette réunion délocalisée du parlement communautaire s’est réjouie du choix de son pays pour abriter une rencontre dont l’ordre du jour est d’une grande importance pour les pays membres. Elle a ainsi fait un parallèle entre le thème en discussion et l’histoire du Liberia qui célèbre sa fête d’indépendance ce 26 juillet. Une occasion pour elle de rappeler que la création du Liberia en 1822 et son accès à l’indépendance en juillet 1847 ont été des évènements historiques majeurs pour l’Afrique dont il est le premier pays »indépendant et démocratique’‘. Mme Taylor a terminé son discours en souhaitant plein succès aux travaux des parlementaires avec le vœu que leurs conclusions soient des idées pertinentes pour le processus d’enracinement de la démocratie dans la région et partout sur le continent.
Le président du Parlement de la CEDEAO, Sidie Mohamed Tunis, s’est exprimé sur le même registre. En effet, après les remerciements aux autorités libériennes pour l’accueil de la réunion délocalisée et des salutations appuyées au leadership du président George Weah, il a mis en exergue la pertinence des thématiques qui seront disséqués par les parlementaires. L’honorable Sidie Mohamed Tunis a indiqué qu’ils illustrent bien le souci du parlement communautaire d’être en phase avec les préoccupations des citoyens ouest africains. Il a souligné l’opportunité qu’offre cette réunion délocalisée pour un partage d’expériences dans la dynamique de raffermissement de la démocratie dans l’espace CEDEAO, conformément aux objectifs stratégiques ‘’d’une communauté de peuples pleinement intégrés dans une région pacifique et prospère avec des institutions fortes qui respectent les libertés fondamentales et œuvrent pour le développement inclusif et durable’’ à l’horizon 2050.
Pour le président du parlement communautaire, les inégalités sont à l’origine des crises socio-politiques, économiques et humanitaires qui affectent la paix, la sécurité, la stabilité et le développement des pays membres de la CEDEAO. Moins d’inégalités politiques, sociales et de genre sont des facteurs pour plus de participation des citoyens à la gestions des affaires publiques, propice à la bonne gouvernance et à l’enracinement de la démocratie. Pour Sidie Mohamed Tunis, les réflexions autour du thème de cette réunion délocalisée participent à la mobilisation des institutions communautaires et des structures et organisations politiques au niveau des Etats membres de la CEDEAO pour l’inclusion politique, la gouvernance participative, la promotion de la paix et de la sécurité dans l’espace régionale.
Après la cérémonie d’ouverture, les parlementaires sont vite entrés dans le vif du sujet des travaux de la session. Ils ont ainsi écouté 2 communications qui ont nourri leurs débats au premier jour de la réunion délocalisée.
La première communication a été faite par le docteur Ebenezer Ofosu Asiedu, chef de la division Démocratie et Bonne gouvernance de la Commission de la CEDEAO. Elle a porté sur comment ‘’Renforcer l’inclusivité politique dans le processus de gouvernance participative : un mécanisme de promotion de la paix et de la sécurité’’. La deuxième communication a été délivrée par Remi Djibewa, ancien directeur du département Affaires politiques de la Commission de la CEDEAO. Il y a fait une esquisse de ‘’ l’évaluation de l’impact des dispositions pertinentes du Protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance.’’
En rappel, ce sont 3 commissions sur les 14 que comptent le parlement de la CEDEAO qui ont été regroupées à l’occasion de cette réunion délocalisée en une grande commission mixte pour pousser la réflexion sur des thématiques d’une brûlante actualité : l’inclusion politique, la gouvernance participative, la promotion de la paix et de la sécurité dans la région ouest africaine.
Nous y reviendrons.
Zéphirin KPODA
