Dans la soirée du samedi 30 avril 2022, le président du Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD), le colonel Mamady Doumbouya, a annoncé une transition de 39 mois dans le pays. Une décision à laquelle l’opposition guinéenne n’adhère pas.
En effet, le RPG (Rassemblement du peuple de Guinée) ainsi que ses partis alliés ont rejeté ce chronogramme tout en exigeant la mise en place d’un Cadre de Dialogue Inclusif avec la participation d’un médiateur désigné par la communauté internationale, pour définir un chronogramme consensuel conformément à l’article 77 de la charte de la transition.
L’ex-parti au pouvoir n’a pas manqué de rappeler à la Communauté nationale et internationale, que « sa coalition ainsi que d’autres partis politiques non des moindres, représentant régulièrement plus de 92% des suffrages exprimés lors des élections locales et nationales dans notre pays, n’ont été ni de près ni de loin associés au processus ayant abouti à l’élaboration de ce chronogramme ».
Pour le Front national de défense de la constitution (FNDC), le processus ayant abouti à cette proposition a été « sélectif, partiel et parcellaire ». De ce fait, il rejette « catégoriquement cette décision qui n’est pas fidèle aux premiers engagements pris par la junte. Il réclame aussi la mise en place rapide d’un cadre de dialogue politique permanent, conformément à l’article 77 de la charte de la transition et, avec la participation d’un facilitateur de la Cédéao.
L’opposant Cellou Dalein Diallo, leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a, quant à lui, estimé qu’une transition de 15 mois est raisonnable.
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