Société

Situation Sécuritaire à Namsiguia : cri de cœur d’une population asphyxiée

« Il faut sauver Namsiguia » c’est l’unique raison de cette sortie médiatique de l’Association pour le développement de Namsiguia et villages environnants (ADNVE), ce lundi 10 janvier 2022 à Ouagadougou. Les premiers responsables de ladite association appellent les autorités à desserrer l’étau des groupes armés autour de ce département .

Soumaila Badini (g), Abdoul Karim Sawadogo (m), président d’honneur de l’ ADNVE, Levi Konfé (d) porte-parole de l’ADNVE

Il y a urgence. Namsiguia n’en peut plus, Namsiguia se meurt, il faut sauver Namsiguia. Pouvait-on entendre des premiers responsables de l’Association pour le développement de Namsiguia et village environnants (ADNEVE). Dépassés par la situation sécuritaire des plus délétère et l’étau qui se resserre autour de ce département de la commune de Bourzanga dans le Centre-Nord du Burkina Faso, Abdoul Karim Sawadogo et ses frères de l’ADNEVE, n’avaient d’autres canaux pour se faire entendre que celui d’une conférence de presse.

Pour les conférenciers, les populations de Namsiguia et des villages environnants sont « des naufragés en pleine mer. Elles se demandent dès l’aurore si elles verront le crépuscule » ont-t-ils déploré. Avant d’ajouter que chaque nuit étoilée est regardée par ces populations comme si elle était la dernière. Pire, disent-ils, les populations n’ont plus accès à leurs champs ni au point d’eau de Kourao pour le maraichage.  

Tout en saluant, les actions menées par les forces de défense et de sécurité et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP),  Abdoul Karim Sawadogo et ses frères ressortissants de Namsiguia demandent plus actions et urgemment  pour desserrer l’étau autour de leur terre natale, qui résiste aux assauts des terroristes depuis 4 longues années. «Les attaques se multiplient contre Namsiguia ces derniers temps et il faut agir pour que Namsiguia ne tombe pas », a alerté le président d’honneur de l’ADNEVE.

Face à ce blocus que les filles et fils de Namsiguia qualifient de « prison à ciel ouvert », Abdoul Karim Sawadogo et ses camarades attendent des autorités des actions, tels des ratissages et des opérations afin que la résistance que leurs villages opposent depuis quatre ans ne soit pas vaine.

Image d’illustration (Internet)

Pour éviter que Namsiguia n’essuie sa 31e attaque, comme l’a été la 30e attaque le 5 janvier dernier, ADNEVE formule 6 doléances aux autorités burkinabè. En effet, l’association à travers un mémorandum souhaite la libération du tronçon Namsiguia-Bourzanga, le renforcement des capacités des FDS et des VDP, la décentralisation de l’aide humanitaire à Namsiguia,  la facilitation de l’accès au point d’eau de Basnéré et au barrage de Kourao et enfin, l’augmentation des forages et la réparation de ceux en panne. « Ce sont des demandes qui pressent car il y a une urgence vitale et il faut tout faire pour  que Namsiguia  ne soit prise pour éviter que la province du Bam coule », avertit Abdoul Karim Sawadogo.

Camille Baki

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page