Politique

Nouveau code électoral : Pour les sages de l’Appel de Mangea, il est porteur de germes de violences électorales

Des élections présidentielles et législatives inclusives et universelles  demeurent une préoccupation pour les sages de l’Appel de Manega. C’est ce qui ressort du rapport du colloque des experts sur les enjeux politiques et électoraux en lien avec la paix et la réconciliation nationale. Les auteurs dudit rapport en ont fait le point lors d’une conférence de presse ce 27 août  à Ouagadougou. 

Lookman Sawadogo, SG de l’Appel de Manega présente le rapport du colloque à la presse

Lobs numérique · Paz Hien expert de l’Appel de Manega sur le nouveau code électoral

Voté en plénière d’une session extraordinaire, ce 25 août 2020, le nouveau code électoral est considéré comme non inclusif par les sages de l’Appel de Manega. Car, selon ses premiers responsables, vu l’article 155 de ce nouveau code électoral, les élections seront partiellement organisées dans certaines parties du territoire à l’exclusion d’autres parties. Cette situation n’est pas sans conséquences. En effet, pour eux, cette disposition peut conduire à la violation des droits fondamentaux des citoyens. « Elle porte elle-même, le risque gravissime de renonciation à l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale de fait » préviennent-ils. Ce qui à leur entendement, est source de violences électorales. Ainsi les responsables de l’Appel de Manega,  en guise de prévention, proposent des pistes de solutions.

Evariste Konsimbo (g), coordonateur du comité technique livre les conclusions de leurs travaux

Les acteurs politiques interpellés sur leur responsabilité

Pour un Burkina de paix et réconcilié, les sages de l’Appel de Manega entendent apporter leur pierre. Pour y arriver, ils appellent de tous leurs vœux les acteurs politiques à  faire preuve de la plus grande lucidité et d’anticipation afin de prendre des décisions courageuses voire audacieuses qui préservent l’intérêt supérieur de la nation. Et pour cela, un processus électoral sain, transparent, honnête et sincère qui favorise l’inclusion et l’expression politique plurielle au niveau des candidatures et de l’enrôlement des électeurs  s’avère  nécessaire. Car, pour le secrétaire de l’appel dit de Manega, Lookman Sawadogo, les indicateurs d’une éventuelle crise électorale ou post-électorale, sont loin d’être au vert, s’ils ne sont pas à l’orange, c’est au rouge.

Rock Marc Christian Kabore, président du Faso

Une implication sans délai du chef de l’Etat pour un Burkina de Paix

Se fondant sur les travaux et les propositions des experts issues d’un colloque tenu le 3 août dernier   sur les enjeux politique et électoraux en lien avec la réconciliation nationale et la paix, le secrétaire général de l’Appel et ses camarades demandent au président du Faso de plus s’engager pour la réconciliation nationale. « Dans l’incertitude de la situation, demande est faite au chef de l’Etat d’ouvrir, dans les meilleurs délais, une ultime concertation nationale sans exclusion autour des élections », ont insisté les conférenciers du jour.

Camille Baki

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