Defense & Sécurité

Gendarmerie : démantèlement d’un réseau de faussaires

Suite à une plainte d’un directeur général d’un service public de la place contre x pour faux et usage de faux en écriture, la Cellule criminelle de la Section de recherches de la troisième région de gendarmerie de Ouagadougou a procédé, après enquête, à l’arrestation de 13 faussaires. Si l’on en croit les explications de la Section de recherches qui a présenté les faits à la presse, ce mardi 7 juillet 2020 à Ouagadougou, cette histoire est digne d’un film hollywoodien.

Lobs numérique · Le Déroulement de l’enquête présenté par l’adjudant Lassané Ouédraogo (à droite)

Tout commence en novembre 2018 lorsque le sieur AWK décide de contracter un prêt dans une institution financière pour booster ses activités. Il monte un marché fictif au nom d’un service de l’Etat et use de faux en écriture publique pour apposer de faux cachets et de fausses signatures en lieu et place du DG et du DAAF (directeur des affaires administratives et financières) dudit service public. Comme l’a déclaré le commandant de la Section de recherches de gendarmerie de Ouagadougou, un huissier sollicité pour la cause a assuré le nantissement du faux dossier d’offres du marché public. « Le montant en numéraire de 28 700 000 F CFA a ainsi été décaissé par la structure financière ciblée par les faussaires », a indiqué le chef d’escadron, Adama Sawadogo.

Les faussaires avaient un matériel complet leur permettant de confectionner des cachets

Après avoir attendu en vain le virement de 43 816 000 F CFA, soit le montant total des prestations de service du soi-disant marché pour le compte du service public en question, la banque adresse une correspondance au vrai DG qui tombe des nus. Après sa plainte déposée auprès du procureur du Faso, près le tribunal de grande instance de Ouagadougou, la cellule criminelle a pu mettre la main sur 13 personnes (Ndlr : nous n’avons pas pu voir les présumés faussaires) dont certains avaient en leur possession un matériel complet leur permettant de confectionner, en moins de dix minutes, des cachets qu’ils apposent sur les documents pour donner l’impression qu’ils sont authentiques.

41 diplômes dont 32 dûment remplis et neuf vierges ont été saisis

Les conférenciers ont fourni à la presse la liste complète des faux documents retrouvés. Il s’agit, entre autres, de photocopies légalisées de cartes grises de véhicule, de certificat de mise en circulation, de faux extraits d’acte de naissance ; d’attestations d’attribution de parcelle ; d’une attestation vierge de soumission aux marchés publics, etc. Il y avait également 41 diplômes dont 32 dûment remplis et neuf vierges.

Zalissa Soré

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