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Dépénalisation de l’homosexualité : Le Gabon soustrait la sanction du Code pénal

S’il y a un sujet qui défraie la chronique en ce moment au Gabon, c’est bien la dépénalisation de l’homosexualité. En effet, les sénateurs ont procédé, le lundi 29 juin 2020, au vote pour le retrait de l’alinéa 5 de l’article 402 du Code pénal.

Image d’illustration du premier ministre gabonais, Julien Nkoghe Bekale, le porteur du projet

En vigueur depuis juillet 2019, cette disposition, considérant que l’homosexualité est une atteinte aux mœurs, permettait à la justice de condamner les homosexuels à six mois de prison ferme et à une amende de cinq millions de francs CFA. Pour ce suffrage, 59 sénateurs ont voté pour, 17 contre et 4 autres se sont abstenus d’exprimer leur opinion sur la question.

Cette consultation intervient une semaine après celle des élus nationaux qui s’étaient prononcé le mardi 23 juin dernier. On se rappelle que 48 députés avaient voté pour, 24 contre tandis que 25 avaient opté pour l’abstention.

A noter que cette initiative est portée par le premier ministre gabonais, Julien Nkoghe Bekale, qui a défendu le dossier bec et ongles alors que cette pratique semble ne pas être bien perçue par une partie de l’opinion gabonaise. Le constat est d’ailleurs le même dans la plupart des pays du continent. A titre d’exemple, il y a le Sénégal où le président Macky Sall avait déclaré au premier ministre canadien, en visite officielle (courant février 2020), que les lois de son pays obéissent à des normes qui sont le condensé de leurs valeurs culturelles.

En Afrique subsaharienne, 28 Etats sur une quarantaine interdisent ou condamnent cette orientation sexuelle. Le Gabon fait désormais partie des rares pays de cet espace (Botswana, Angola, Mozambique, Seychelles, Côte-d’Ivoire, RD Congo, Lesotho, Mali) où l’homosexualité est légale. Dans les pays musulmans comme la Mauritanie, c’est la peine de mort qui est réservée à ces personnes, comme prévu dans la Charia.

Zalissa Soré

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