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Coronavirus : La désinvolture suicidaire des Burkinabè

Avez-vous remarqué quelque chose ?  Les Burkinabè ont recommencé à vivre comme si l’épidémie du coronavirus avait totalement disparu. Dès l’apparition des premiers cas, le gouvernement et de nombreuses entités étatiques ou privées avaient pris, on se rappelle, une batterie de mesures pour endiguer la propagation de la COVID19. Tour à tour, les écoles et les universités, les marchés, les lieux de culte, les frontières terrestres et aériennes…ont ainsi été fermés ; des villes comme Ouagadougou ou Bobo-Dioulasso mises en quarantaine, les transports interurbains interdits, un couvre-feu décrété sur toute l’étendue du territoire, etc.

Sans doute ces décisions   fortes, alliées aux indispensables mesures barrières ont-elles permis de limiter la casse jusqu’à ce que les impératifs sociaux et économiques prennent le dessus et obligent les autorités à procéder à un désarmement sanitaire progressif. Il est vrai l’économie nationale était déjà sinistrée à cause de l’impact du terrorisme, de sorte que la crise sanitaire risquait de lui donner le coup de grâce ; sans oublier que des remous sociaux avaient commencé à   naître, notamment chez les commerçants qui craignaient plus de mourir de faim que du fait de l’affreuse bête.  Comme un peu partout en Afrique et dans le monde.   Seuls restent en vigueur la fermeture des frontières, mais comme on le sait, toute mesure dans ce domaine ne peut que se prendre dans le cadre communautaire.

Et comme il n’ y a pas vraiment de traitement efficace à 100% contre ce maudit virus à couronne à plus forte raison de vaccin  pour prévenir le mal, il n’ y a guère que les fameux gestes  barrières pour nous prémunir : se laver les mains régulièrement avec du savon ou une solution hydro-alcoolique,  garder une distance d’au moins un mètre entre nous, tousser ou éternuer dans son coude, porter le masque,  utiliser un mouchoir à usage unique et le jeter après, se saluer sans se serrer les mains , éviter les embrassades ,etc.

Hélas, les Burkinabè s’en fichent comme d’une guigne. Le port du cache-nez, censé être obligatoire en public ? Pas respecté, même pas par les forces de l’ordre qui devraient le faire observer. La distanciation physique ? Voyez comment les clients s’agglutinent à cinq voire dix autour des tables dans les maquis. Et on a repris à se saluer en claquant les doigts. Le lavage systématique des pinces ? Connaît plus.  C ’est même ceux qui continuent malgré tout de respecter les règles qui sauvent qui apparaissent ridicules aux yeux des autres.

Si on excepte certaines institutions et sociétés ou le masque et le gel sont toujours de rigueur, pour la majorité de nos compatriotes, tout se passe donc comme si le pire était définitivement derrière nous alors qu’il faut rester sur nos gardes car notre pire ennemi, c’est notre indiscipline qui peut s’avérer potentiellement mortelle. Mais pouvait-on s’attendre à mieux de la part de pyrrhoniens indécrottables qui pensent que la gravité de la situation a été exagérément grossie pour d’obscures raisons vénales ou   pire, que l’agent pathogène même n’existe pas vraiment ? Et c’est ça qui va nous perdre si on n’y prend garde. 

Y aurait-il d’ailleurs une relation de cause à effet entre cette désinvolture suicidaire de nos compatriotes et les cas des personnes contaminées qui semblent remonter ces derniers temps après des jours d’accalmie ? Allez savoir !

lobspaalga.com

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