Politique

Présidentielle du 22 novembre : Mahamadi Kouanda annonce officiellement sa candidature

Visiblement, Mahamadi Lamine Kouanda, cofondateur du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), en avait gros sur le cœur. Face aux hommes de médias ce samedi 18 juillet 2020, l’homme de 65 ans a craché ses quatre vérités, après avoir annoncé sa candidature, au nom dudit parti, à l’élection présidentielle du 22 novembre prochain.

Mahamadi Kouanda (micro)

Pendant près de trente minutes, Mahamadi Kouanda a déploré la gestion du CDP par Eddie Komboïgo. Rappelant comment leur parti a été écarté des élections de 2015 par l’Assemblée nationale, il a indiqué que l’ancien parti au pouvoir est aujourd’hui devenu premier dans l’exclusion. En effet, il a rappelé que lui-même n’avait pas pu prendre part aux primaires de sa formation politique puisque sa candidature avait été invalidée. Depuis lors, Kouanda était décidé à faire appel à la justice qui devrait, selon lui, se prononcer les 30 juillet et 12 août prochains. Après cela, il pourra donc annoncer la  date de son investiture.

Contrairement à ce que certains pourraient penser, le conférencier CDP a indiqué que son combat ne vise personne en particulier. Il dit se battre plutôt pour le renforcement de la démocratie, l’unité du Burkina Faso, la paix et aussi pour permettre à Blaise Compaoré de rentrer au pays et d’apporter son expérience à la construction de la nation. Ce qui n’est pas, à son avis, le cas d’Eddie Komboïgo. Et pour que ce soit assez clair, les conférenciers ont déclaré : « Ce qui se passe n’est pas un problème entre Mahamadi Kouanda et le président du CDP. C’est un problème de management à l’intérieur du CDP ».  

Lors de cette conférence de presse, le « groupe Kouanda » a également déploré « le fait qu’une de leurs camarades, Kadi Korsaga, membre fondatrice de l’ODP/MT (Organisation pour la démocratie populaire/Mouvement du travail), puis du CDP soit aujourd’hui victime de menace et d’atteinte à son foyer, à travers, entre autres, la complicité et les accusations d’Eddie Kombïgo, président du CDP ».

Zalissa Soré

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