Justice

Procès sur l’assassinat de Thomas Sankara : les intérêts civils seront débattus le 25 avril prochain

L’audience de ce mercredi 13 avril 2022 sensée porter sur la plaidoirie des avocats des parties civiles pour ce qui concerne les intérêts civils, n’aura durée qu’une petite trentaine de minutes. La raison: les parties ne sont pas prêtes, faute pour certaines de n’avoir pas reçu à temps les communications écrites et les pièces y relatives et pour d’autres, de ne les avoir pas encore reçues. Pourtant, ledit document est volumineux d’après le président du tribunal, le juge Urbain Méda. Afin d’y remédier, il a renvoyer l’audience au 25 avril à venir, histoire que chacune des parties puissent mieux se préparer.

Après que le droit ait été dit sur l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons et ce pour ce qui est du volet pénal, il reste les intérêts civils

Jamais la demande du report d’une audience dans le procès relatif à l’assassinat de Thomas Sankara et de ses 12 compagnons d’infortune n’a autant fait l’unanimité au sein des différentes parties, comme ce fut le cas aujourd’hui.
Après le délibéré de la chambre de première instance du tribunal militaire, le 6 avril dernier, la date du 13 avril avait été arrêtée par le président de cette juridiction, le juge Urbain Méda pour la plaidoirie des parties civiles en ce qui concerne les intérêts civils.
Mais le jour-j, les parties n’étaient pas dans les dispositions requises pour ce faire. La cause en est que certaines ont reçu tardivement les conclusions et pièces y relatives tandis que d’autres ne les avaient même pas. Ce faisant, dès l’entame de l’audience du jour, Me Mathieu Somé, un des avocats du général Gilbert Dienderé déjà condamné à vie au pénal dans cette affaire, fait à la chambre, l’observation selon laquelle des avocats de la défense n’avaient pas reçu des communications écrites de l’agent judiciaire de l’Etat(AJE) et cela après avoir demandé toutes les pièces que les parties civiles devraient leur fournir avant que les plaidoiries aient lieu. En clair, les conditions ne sont pas réunies pour que la défense plaide, d’après Me Somé. Pour ce faire, au nom de ses collègues de la défense, il a demandé une suspension de trois semaines pour mieux se préparer.
Tout comme les avocats de la défense, les parties civiles sont confrontées au même problème: retard dans la réception des communications écrites et des pièces. Cependant, elles souhaitent par la voix de Me Bénéwendé Stanislas Sankara, une suspension de deux semaines.
C’est également la même situation qui prévaut du côté du parquet. Mais si le report est approuvé par le procureur militaire, le temps proposé par les autres parties ne l’est pas. Elle estime qu’une semaine serait raisonnable.
Après une pause qui aura durée une dizaine de minutes environs, la chambre a finalement tranchée: l’audience reprendra le 25 avril 2022.
Ce délai est approprié selon le juge Urbain Méda pour que les choses aillent vites et surtout que l’affaire Thomas Sankara puisse être close car conclura-t-il avec un ton teinté d’humour  » On a trop duré dans cette salle ». Par ailleurs, à la reprise, le juge Méda a souligné que réponse de la chambre sera donnée à Me Ollo Larousse Hien, qui avait formulé la requête tendant à obtenir la libération de son client Tondé Ninda dit Pascal, celui-là même qui a été condamné à trois ans ferme pour subornation de témoins.

Roukiétou Soma

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