CENI:  » la récusation du Sao Naaba répond à un besoin de respect de la neutralité « , Eddie Komboïgo

Le chef de file de l’opposition politique (CFOP) burkinabè a rencontré la presse ce 29 juillet 2021 à son siège. A l’ordre du jour, l’audience avec le président du Faso sur la crise à la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Pour Eddie Komboïgo et ses camarades, la récusation du Sao Naaba, n’est nullement, une volonté de renier la chefferie coutumière mais plutôt pour un besoin de respect de l’impartialité et de la neutralité de la présidence de l’institution.

«Les commissaires de l’opposition prêteront serment comme tous les autres membres de la CENI » a déclaré Eddie Komboïgo, chef de file de l’opposition politique burkinabè. Ainsi, en a décidé l’opposition politique et ce, après avoir rencontré le président, Roch Kaboré ce matin. Cette décision est motivée surtout par l’implication du premier des burkinabè, le Président du Faso, qui s’est engagé pour que le Sao Naaba, commissaire de la composante chefferie coutumière ne soit pas candidat à la présidence de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Chose qui réjoui Eddie Komboïgo et ses camarades pour qui leur doléance a trouvé réponse. Mais, ils ont soutenu que pour eux c’est dans le souci de l’apaisement du climat social, qu’ils ont accepté la proposition du chef de l’Etat et que s’ils venaient à être dupés, le président Roch Kaboré sera tenu pour responsable.

Le président du Faso au-delà de son implication dans la résolution de cette crise, a promis, selon le chef de file de l’opposition, que la CENI connaitra une refonte courant septembre 2021.

Toutefois, Eddie Komboigo et ses camardes ont tenu à rappeler à l’opinion publique que la récusation du Sao Naaba n’est nullement une volonté manifeste de renier la  chefferie coutumière mais pour le respect de la neutralité et de l’impartialité du premier responsable de l’institution chargée des élections. Selon l’opposition, cela participe à l’ancrage d’une véritable démocratie au Burkina Faso. «  Nous allons accompagner la CENI.  Le CFOP n’est pas là pour bloquer les institutions », a lancé Eddie Komboigo, avant de prendre la direction du Conseil constitutionnel.

Camille Baki