Defense & Sécurité

Financement G5 Sahel : les USA s’opposent à la formule proposée par les africains, selon son secrétaire exécutif sortant

Le président du Faso, Roch Kaboré, a accordé trois audiences, ce 15 juin 2021.  Il  a reçu tour à tour, le représentant sortant de l’Union européenne pour le Sahel, un administrateur de la Banque mondiale et enfin le secrétaire exécutif du G5 Sahel, Maman Sambo Sidikou, en fin de mandat. De l’avis du dernier visiteur, la problématique du financement du G5 Sahel a été débattu à l’ONU avec les Américains qui n’ont pas accepté les formules proposées par les Africains.

A sa sortie d’audience, le représentant de l’Union européenne pour le Sahel, Angel Losada  a expliqué qu’il est en fin de mission après avoir fait  6 ans à son poste. Il dit être venu présenter ses respects et dire au revoir au président du Faso, Roch Kaboré. «  J’ai pu transmettre au chef de l’Etat un message de condoléances au nom de l’Union Européenne pour les événements de Solhan. Une tuerie qui a ému l’opinion publique en Europe et le monde entier. Un merci aussi au président qui m’a gratifié de l’ordre de l’Etalon », a-t-il confié.

Au-delà de cela, M. Losada a poursuivi en expliquant qu’avec le président du Faso, ils ont abordé deux questions aux niveaux régional et national. « Le président Kaboré est revenu sur le futur, l’évolution du G5 Sahel,  sans oublier le rôle important que le Burkina Faso  a joué, peut jouer et va jouer au sein de l’institution qui se trouve dans une situation conjoncturelle après les évènements du Mali et du Tchad. Le Burkina Faso se tient prêt  à assurer les fonctions qui peuvent lui être attribué et je m’en réjouis. Le président a une vision très claire de la situation ».

Concernant les  questions nationales, celui qui a été le premier à être reçu durant ce ballet d’audiences a indiqué qu’elles ont tourné autour  de la réconciliation nationale qui est importante, des attentes  de l’UE en ce qui concerne la lutte contre l’impunité, les exactions,  la situation intérieure du pays.  

La mission de la Banque mondiale, conduite par Alphone Ibi Kouagou, administrateur Afrique II, a précisé qu’elle est passée demander l’aide du président du Faso pour un plaidoyer en faveur de plus de ressources destinées à l’association internationale de développement.

https://soundcloud.com/lobs-numerique/alphone-ibi-kouagou

Appelé à de nouvelles fonctions, Maman Sambo Sidikou quitte la tête du G5 Sahel après presque 3 ans et demi passé au secrétariat exécutif. « Nous avons témoigné notre compassion, la sympathie du G5 Sahel, au chef de l’Etat après le drame de Solhan.  Le président m’a soutenu durant mon mandat, il a été mon président notamment en 2019 lorsque la force conjointe montait en puissance. Il a fait son possible pour s’assurer que la force conjointe ait les équipements et les moyens requis pour faire face à la situation.

Le secrétaire exécutif sortant du G5 Sahel a pu solliciter l’accompagnement du premier des Burkinabè pour ses nouvelles fonctions de Haut représentation du président de la commission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel.  « Il y a un travail à faire pour mobiliser les ressources en passant par le Nigéria, l’Egypte, l’Algérie, le Maroc pour que le Sahel ne soit pas le maillon faible de la sécurité africaine. Nos discussions ont porté aussi sur les perspectives du G5 sahel dans le contexte politique de la région », a-t-il déclaré en ajoutant que le financement du G5 Sahel pose réellement problème et que des débats ont été animés sur cette question au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU puisqu’il Il n’y pas eu d’entente avec les Américains qui sont les principaux fournisseurs de soutien pour la préservation de la paix et de la sécurité.

Toujours selon M. Sidikou, les USA n’ont pas acceptés les formules  proposées par les Africains et le G5 Sahel. « Les discussions doivent se poursuivre puisqu’ils sont conscients de la fragilité du Sahel et de la nécessité de l’accompagner. Nous allons  travaillons à faire bouger les lignes. Il faut que les pays africains et l’Afrique dans sa globalité fasse du combat contre le terrorisme son affaire. C’est ce que je vais m’atteler à faire dorénavant dans mes nouvelles fonctions à Bamako avec la MINUSMA et la CEDEAO », a-t-il conclu.

W. Harold Alex Kaboré

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