Société

« Le covid19 a été instrumentalisé par les dirigeants pour réprimer les droits humains » Yves Boukary Traoré, Amnesty international Burkina Faso

https://soundcloud.com/lobs-numerique/amnesty-international-deplore-le-blocus-de-djibo-par-le-gsim

Situation des droits humains dans le monde, en Afrique, et au Burkina Faso, telle était le contenu du rapport annuel d’Amnesty international, qui a été dévoilé à la presse le 7 avril 2021 à Ouagadougou.

La direction d’Amnesty international/Burkina Faso fait le point de leur rapport aux journalistes

Le tableau des droits humains présentés par la direction d’Amnesty international Burkina Faso n’est pas reluisant. Il est alarmant au niveau mondial, mais aussi en Afrique et au Burkina Faso. Cette situation trouve sa source dans deux grands phénomènes qui minent le monde et l’Afrique subsaharienne, le Covid 19 et les insurrections de groupes armés terroristes, qui sévissent au Nigeria, au Burkina Faso, au Mali et au Niger. En ce concerne le premier aspect, c’est-à-dire la pandémie du coronavirus, pour le directeur pays de l’ONG, Yves Boukary Traoré, elle a servie d’aubaine pour les dirigeants à travers le monde de lancer des attaques contre les droits humains.  « Amnesty International a recueilli des informations selon lesquelles les pouvoirs publics ont, sur fond de pandémie, harcelé ou intimidé des travailleurs essentiels, notamment des membres des professions médicales, dans 42 des 149 pays auxquels elle s’est intéressée. » a-t-il avancé.  Aussi, note-il l’usage excessif pour faire respecter les mesures barrières par les pays. Yves Boukary Traoré et ses camarades en  veulent pour preuve pour le cas du Burkina Faso, ces vidéos de bastonnade et de torture publiées sur les réseaux sociaux aux premières heures du couvre-feu dans le cadre des mesures contre le virus.

Image d’illustration des déplacés internes au Burkina Faso(TV5 monde)

Conflit armés en Afrique subsaharienne, constituent le deuxième volet qui porte des coups durs aux droits humains. Au Burkina Faso, les volontaires pour la défense de la patrie (VDP), les groupes kolweogos, et les forces de défenses du Burkina sont pointés du doigt dans les exécutions extra-judiciaire par l’organisme de défense des droits humains. « Des attaques et des homicides ont été perpétrés par différents groupes armés dans des villages, dans des mosquées et sur des marchés de bétail dans les régions du Nord, du Sahel et de l’Est. » a-t-il déclaré. La fermeture des écoles et des centres de santé a privé les populations des services sociaux de bases.

https://soundcloud.com/lobs-numerique/les-forces-anti-terroristes-burkinabe-accusees-dexecutions-extra-judiciaires-par-amnesty-international

Pour redorer le blason et permettre aux populations de jouir pleinement de leurs droits, Amnesty international recommande: « Les États doivent veiller à ce que les forces de sécurité agissent dans le respect des normes internationales relatives aux droits humains concernant le recours à la force et aux armes à feu, et à ce que les cas de recours excessif à la force fassent rapidement l’objet d’une enquête approfondie, indépendante et transparente et que leurs auteurs présumés soient traduits en justice. Ils doivent respecter les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, libérer toutes les personnes détenues arbitrairement et diligenter sans délai des enquêtes efficaces et transparentes sur les allégations de recours excessif à la force face à des manifestants(es), traduire en justice les auteurs présumés de ces actes et faire en sorte que les victimes aient accès à la justice et à des recours effectifs ».

Camille Baki

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