Société

Journalisme sensible aux conflits : une quarantaine de communicateurs renforcent leurs capacités

Ils sont 39, journalistes et autres communicateurs, à prendre part à l’atelier de renforcement de capacités autour de la thématique « Journalisme sensible aux conflits ». Cette activité qui se tient à Ouagadougou, au centre cardinal Paul Zoungrana, ce 25 février, procède de l’initiative Paix au sahel des évêques du Mali, du Burkina Faso et du Niger.

Le vice-président du groupe de travail de SPI, abbé Hermann Ouédraogo(m) entouré des partenaires de l’initiative

«Vous les hommes aux plumes redoutables, vous les hommes dont la force et la parole est telle, qu’elle vous a permis d’asseoir votre pouvoir, vous pouvez aider à conquérir la paix ». Cette exhortation du vice-président du groupe de travail de l’initiative Paix au Sahel (SPI), l’abbé Hermann Ouédraogo, est on ne peut plus clair sur les  attentes de ces deux jours d’ateliers sur le « journalisme sensible au conflit » ou « journalisme de Paix ». C’est pourquoi, face à la crise que les groupes terroristes imposent aux pays du Sahel, il faille que les hommes et femmes des médias soient mis à contribution dans la construction de la paix, de la cohésion sociale et de la résilience des communautés. C’est du moins l’objectif recherché par l’initiative SPI et ses partenaires.

Image illustrative des conséquences de la situation sécuritaire au Burkina Faso

Les médias peuvent changer la donne

https://soundcloud.com/lobs-numerique/le-vice-president-aux-participants-a-latelier

Pour le vice-président du groupe de travail SPI, l’abbé Hermann Ouédraogo, dans le processus de construction de la paix au Sahel, les hommes de médias sont incontournables.  Car, dit-il, ils disposent d’un pouvoir, celui de l’information. Qui informe a le pouvoir de donner forme à bien de choses, ou d’en changer les contours. Le journaliste, dans le rayon des activités dont ils assurent la couverture a donc un pouvoir de moduler les choses. C’est pourquoi le vice-président du groupe de travail de l’initiative SPI invite les historiens des temps modernes que sont les journalistes à une vigilance accrue dans la chasse à l’information, aux secrets et à surtout éviter de tomber dans le sensationnel.

Les participants à l’atelier sur le « Journalisme sensible au conflit » attentifs au discours du vice-président de l’Initiative paix au sahel

39 participants venus des 15 diocèses du Burkina

Au nombre de 39, les participants à cet atelier sont des représentants des 15 diocèses que compte le Burkina Faso. Venus du diocèse de Fada NGourma,  Bouba Manly, salue cette initiative appuyée catholic relief services(CRS). Pour lui, étant dans une région en proie aux attaques des groupes terroristes et aux problèmes à la tête de la chefferie coutumière, cet atelier vaut son pesant d’or.

https://soundcloud.com/lobs-numerique/le-contexte-de-linitiative-paix-au-sahel

 Le contenu de ces 2 jours de formation s’articule autour de la prévention des conflits et la promotion de la paix. Dans son allocution d’ouverture de l’atelier, l’abbé Hermann Ouedraogo a appelé les journalistes et les communicateurs, garants d’un droit fondamental, le droit à l’information, à l’exercer en toute liberté mais avec responsabilité. Car, soutient-il, la responsabilité sociale du journaliste est au centre de la réussite de tout processus de construction de la paix. A ce propos, il a cité le pape Paul VI qui avait déclaré que  » la paix est possible, si elle est vraiment voulue. »

Camille Baki

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