Politique

Candidates aux législatives : 600 femmes formées par le cadre de concertation des OSC sur le genre

Le cadre de concertation des organisations intervenant sur le genre et la participation citoyenne des femmes au Burkina Faso a lancé, ce 22 octobre 2020 à Ouagadougou, une session de formation des femmes candidates aux élections  législatives de 2020.  

Selon la coordonnatrice du cadre de concertation des organisations intervenant sur le genre et la participation citoyenne des femmes au Burkina Faso, Martine Yabré,  la formation est adressée aux femmes. « Elle va leur permettre de sortir victorieuse des élections législatives. Gagner ce n’est pas forcément aller à l’Hémicycle ou dans les conseils municipaux mais pouvoir contribuer de façon pacifique et qualitative à l’aboutissement du processus électoral ».

Coordonnatrice du cadre de concertation des organisations intervenant sur le genre et la participation citoyenne des femmes au Burkina Faso, Martine Yabré

La formation, selon ses initiateurs a eu lieu grâce à l’appui financier (39 mille euro) de l’Organisation internationale de la francophonie.  600 femmes vont donc bénéficier de ce partage d’expériences. Il s’agit de la formation des formatrices  qui vont retourner plus tard vers leurs bases. Celles qui ont été retenues, l’ont été après un appel à candidatures qui a permis de retenir 45 femmes compétentes par régions. Dans chaque région, on aura 20 pour la majorité, 20 pour l’opposition politique et les 5 autres pour les indépendants qui ne se reconnaissent pas dans une formation politique. A Ouagadougou on aura 60 femmes.

Il ressort des explications de madame Yabré qu’elles vont travailler sur la gestion de la campagne électorale en s’appuyant sur le manuel d’ONU-femme : « Nous allons  exploiter le module 5 pour former les formatrices qui vont repartir partager leur savoir au niveau des 13 chefs-lieux de région, du 27 au 29 octobre. C’est une formation sans interruption », a-t-elle indiqué.

Le projet de formation  a été suscité  compte tenu du contexte électoral malgré la jeunesse du cadre qui n’a qu’une année et demie de vie. Il va donc permettre à   ces  dames qui  sont intéressées à briguer des mandats électifs.  L’association de madame Yabré a aussi bénéficié de l’appui technique de  l’Union africaine et de certaines ONG de développement.

Les femmes représentent 46% de l’électorat

A en croire le président de la CENI, Newton Ahmed Barry,  ce 22octobre à 23h 59, la CENI va publier le fichier électoral définitif qui va donner le nombre de participants aux élections. «  En attendant les derniers réglages le fichier doit se stabiliser autour de 6 millions 490 144 inscrits.  Les femmes représentent 46,83%  des inscrits soit 3 millions 039. 6 femmes.  Pour la candidature à la présidentielle, il y a une femme parmi les 14 pré-qualifiés. Le Conseil constitutionnel doit rendre sa copie aujourd’hui pour qu’on sache s’ils seront 14 ou moins mais je suis persuadé qu’il y aura une femme », a-t- il confié, ajoutant que sur les 132 partis qui ont aligné environs 5000 têtes de liste on dénombre 268 femmes. «  C’est peu, mais on ne doit pas se lamenter. On doit d’abord gagner les phases à venir pour ensuite faire le bilan et corriger la suite.  Il y a des défis : comment faire en sorte  que les inscrites participent ? Comment faire en sorte que l’on fasse un bon record au niveau des têtes de liste. Cette formation vient outiller les femmes. Il faut donc  donner l’espoir à celle qui sont dans la course des législatives ».

W. Harold Alex Kaboré

Alex.Kaboré@lobspaalga.com

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