Julio sur le mont Kilimandjaro : « le soutien du peuple burkinabè a été mon carburant »

Julio Bazi a réalisé son rêve d’enfance ce 9 juillet après avoir gravi le plus haut sommet d’ Afrique (5895 m) . Après son exploit qui symbolise la résilience du peuple Burkinabè, le motard récupère à Arusha, une ville de la Tanzanie. En attendant son retour prévu pour jeudi prochain, nous avons échangé ce vendredi 11 juillet 2025 avec le prodige.
D’où est venue l’idée de tenter une telle aventure ?
Tout est parti d’un rêve de lycéen. Celui de gravir le mont Kilimandjaro que nous avons découvert au cours de nos leçons. L’aventure était prévue mais un mois en arrière rien n’était encore joué.
Parlez-nous de ce périple et de ses es étapes chaudes ?
Le périple a été très compliqué. Je l’ai sous-estimé jusqu’à ce que je me retrouve sur la montagne. Le premier jour a été rude parce qu’il fallait marcher, réaliser une ascencion en pic. J’ai bravé aussi la pluie, la boue, parce que la météo était mauvaise jusqu’au dernier jour. Je devais grimper en 6 jours mais au 4e j’étais au sommet du Kilimandjaro. Je suis redescendu le 5e jour.

Avez-vous senti quelques appréhensions, un certain crack à un moment ?
Si je n’avais pas bénéficié des encouragements du peuple Burkinabè j’aurai abandonné en si bon chemin. L’épreuve a été rude. J’ai fait face à l’altitude, l’acclimatation, le mal de montagne. Nous avons pris la route machame. La nuit les guides et moi avons dormi en mode camping à la belle étoile
Quel est le prochain défi de Julio ?
Pour l’instant aucune idée ne me traverse la tête. J’ai de nombreux défis en tête mais je pense à celui qui sera le plus facile à réaliser pour moi.
On vous connaît comme motard et là vous gravissez un sommet ? Est-ce une autre passion où il y a un lien entre les deux disciplines ?
Le motard est pluridiciplinaire. C’est un métier de passion. C’est la passion de l’aventure qui m’a poussé à me surpasser.
Parlons les retombés après ce périple…
Il n’y a pas vraiment de récompense. J’ai recu une attestation. C’est plutôt une satisfaction morale pour moi et les miens. Le voyage m’a couté 4,5 millions environs. Il était prévu sur fonds propre mais j’ai bénéficié d’un apport de 70% de la part des sponsors.
W. Harold Alex Kaboré