Agressession à la pioche : le Procureur du Faso près le TGI de Yako promet une suite judiciaire

Dans la nuit du 22 mai 2025, le Commissaire de Police de District de Bokin me rendait compte de ce qu’une vidéo choquante diffusée sur les réseaux sociaux met en exergue le crâne d’une dame portant une pioche enfoncée et suspendue. Aussi, ajoutait-il, que les faits se seraient commis à Yaké, un village du département de Bokin dans notre ressort territorial et que la victime aurait été conduite d’urgence dans un centre de santé pour une meilleure prise en charge.
Mon parquet, saisi de ces faits dont la gravité est avérée, a donné les instructions nécessaires à la sous-unité d’enquête de procéder conformément au code de procédure pénale, à tous les actes utiles, en vue d’élucider les circonstances des faits et d’interpeller toutes les personnes impliquées. Faisant suite aux instructions reçues, le 23 mai 2025, l’Officier de Police Judiciaire me rendait à nouveau compte de ce que les recherches ont permis à ses hommes d’interpeller avec promptitude le présumé auteur de l’acte ignoble, seulement, il ne s’exprime qu’à travers le langage gestuel parce qu’il serait sourd-muet. Malgré tout, l’enquête a été bouclée et le mis en cause a été conduit à mon parquet puis un juge d’instruction a été saisi des faits de tentative de meurtre.

D’ores et déjà, les premières informations font état de ce que les faits se seraient produits le 22 mai 2025 aux environs de 5 heures du matin dans une cour abritant le présumé auteur, sa mère ainsi que la victime qui d’ailleurs serait la belle-sœur du mis en cause. Pour l’heure, contrairement aux informations relayées sur l’état mental du mis en cause, aucun document médical ne corrobore ces propos. Toutefois, la suite de l’enquête permettra de situer l’opinion sur cet état de fait.
Face à cet acte combien inhumain, voudrais-je rassurer l’opinion publique en générale et celle de mon ressort en particulier qu’une suite judiciaire est en train d’être donnée à l’affaire sous l’autorité d’un juge d’instruction.
Du reste, voudrais-je saisir l’occasion pour souhaiter prompt rétablissement à la victime, féliciter la sous-unité d’enquête pour sa promptitude et m’incliner sur le professionnalisme des agents de santé pour la prise en charge sanitaire du cas.
Yako, le 27 mai 2025
Le Procureur du Faso
Lamine KABORE